Le nouveau parcours éducatif de l’école élémentaire à la terminale : le parcours citoyen se construit autour de l’Enseignement moral et civique, d’une éducation aux médias et à l’information qui prend pleinement en compte les enjeux du numérique et de ses usages, de la pratique du débat démocratique et de la préparation de la Journée Défense et citoyenneté. Parcours qui doit favoriser l’engagement citoyen des élèves en facilitant et en développant leur participation et leurs initiatives dans la vie sociale de l’établissement, en particulier aux côtés des partenaires de l’École. Il s’inscrit dans la culture scolaire que l’on doit à tous les élèves et participe à l’acquisition des connaissances et des compétences du socle commun. Dans le domaine de l’éducation, le parcours se définit comme étant un programme, ou un plan d’apprentissage. Il exprime de manière évidente un projet de société qui se traduit par un contrat explicite entre la société, l’État et les professionnels concernés. Pour le parcours citoyen, il s’agit de permettre à tous les élèves de se construisent une culture morale et civique pour réaliser notre projet républicain.
A partir de là, la finalité du parcours citoyen formulée sous forme de questions :
« Quelle culture nos élèves devront-ils maitriser à l’issue de leur scolarité ? » implique de s’interroger fortement sur ses modalités.
Quelle est l’articulation entre les enseignements et les actions menées dans l’établissement au sein des disciplines et avec les acteurs ?
Quelle place donne-t-on aux savoirs-être par rapport aux savoirs et aux savoirs-faire ?
Quelle est l’importance relative des compétences psycho-sociales (celles qui permettent de s’intégrer dans la société) et des acquis propres à permettre à l’élève de poursuivre sa scolarité et d’accéder à une citoyenneté active ?
La réflexion collective tant sur les objectifs généraux que sur les objectifs spécifiques est le préalable à la construction d’un parcours citoyen inscrit dans un cycle d’enseignement et adapté au contexte singulier de l’établissement scolaire. Un diagnostic permet de cibler les besoins spécifiques de l’établissement et oriente les actions proposées aux élèves.
L’idée de parcours implique une progression et une progressivité dans les apprentissages. Il est nécessaire d’envisager des allers retours, des balisages qui sont autant de temps d’évaluation possibles des actions comme des acquis des élèves.
Quelques incontournables :
le parcours est individualisé : tous suivent le même parcours mais pour ce qui est de l’acquisition des compétences les objectifs en sont individualisés ;
le parcours est explicite : les élèves et les familles en connaissent les échéances et les points de passage obligés ;
le parcours propose des situations d’apprentissages nombreuses et variées pour prendre en compte les rythmes d’acquisition selon une approche par compétences en s’appuyant sur des tâches complexes ;
le parcours prend en compte ce qui se fait en dehors de l’école et dans les actions avec les partenaires ;
le parcours fait l’objet d’une évaluation des démarches menées.
Le sens du Parcours citoyen est de faire le pari de la transmission active de savoirs complexes. Son fil rouge est l’Enseignement Moral et civique
De cet ancrage disciplinaire, la réflexion collective tend à articuler les actions qui répondent aux composantes (l’éducation aux médias et à l’information, la préparation de la journée défense et citoyenneté …) du parcours selon une grammaire propre à l’établissement et à son territoire.
Les actions sont alors mises en cohérence par cycle, par année dans le cycle selon les objectifs définis en prenant en compte du développement psycho-social des élèves.
L’enjeu du parcours citoyen est de stimuler et reconnaitre l’engagement des élèves dans des actions concrètes favorisant l’acquisition de l’autonomie, l’aptitude à comprendre le bien-fondé du principe de laïcité et des règles qui régissent les comportements individuels et collectifs favorables au vivre ensemble, la capacité à reconnaître le pluralisme des opinions, et le développement de l’estime de soi et du sentiment d’appartenance à la République.